L'Oise bascule à droite. La majorité sortante est décimée :
exit Aubry, Brassens, Delmas, Douet, Frau, Houssin, Pouplin, Viguier et Weyn
qui ne seront même pas au second tour.
Encore une chance au 2ème tour pour Auger à
Méru, Deguise à Noyon et Furet à Crépy dans des duels avec le FN. C'est 50/50.
On notera que c'est les seuls gains possibles pour le FN (avec Mouy). Les 2
cocos, eux, devraient sauver leur peau à Montataire et Thourotte.
A Creil, aucun des candidats ne fait 12.5%
des inscrits !.. Repêché, Villemain avec
11.3% des inscrits devrait s'en tirer contre un FN repêché lui-aussi, et sera
peut-être le seul conseiller départemental PS de la prochaine assemblée... comme
quoi y a pas de justice, puisque c'est largement lui qui est à l'origine de la situation
pourrie dans laquelle se trouve le PS Oisien.
Triangulaire à Clermont, où Vantomme, voix de son maître, semble
cuit, et devrait être écrasé par Courtial. Il pourra remercier le mari de sa
co-listière, auquel on doit l'élection il y a quelques années de Doudou à l'Assemblée
Nationale. Menn avait en effet été
candidat contre Weyn aux législatives, la division ayant permis que la
circonscription la plus à gauche du département ne passe à droite. Le prix est
aujourd'hui payé cash.
Enfin le plus
pitoyable pour la fin : Rome voulait être jugé sur
son bilan à la tête du CG60... ben, il
l'a été. Il se
prend une tôle magistrale et arrive 3ème
loin derrière le FN et la droite... Triangulaire ??? Sauf que s''il se maintient, il prend le risque de faire élire un FN
... Car même s'il fait le plein de ses maigres réserves à gauche, il n'atteint même
pas le score du FN au 1er tour. S'effacer...
Heu... Il lui restera encore le Sénat où
pantoufler jusqu'au prochain renouvellement, et là mon petit doigt me dit que
les places seront chères et la concurrence sans pitié.
Avec les résultats sur la Picardie, on voit ce que seront les régionales à
la fin de l'année : pires ! les 5 départements
étaient "à gauche". 4 ont
donné le FN en tête, le 5ème à la droite... Finalement, c'est Gewerc qui s'en
tire bien : mis sur la touche de la direction de la future région, il n'aura aucune responsabilité dans la bérézina
qui s'annonce.
Valls a donc
toutes les bonnes raisons de dire : on continue comme avant........ FredFQ
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Spécial copinage : une analyse sur la situation dans
l'Oise par Hervé LeFiblec (1)
Le temps de la reconquête
Le bilan
des élections départementales dans l'Oise marque la fin d'une époque pour la
gauche isarienne.
Présente
dans seulement 8 cantons sur 21 au second tour, la gauche a d'ores et déjà
perdu le département. 10 conseillers généraux sortants parmi ceux qui se
représentaient sont battus au premier tour, dont 5 vice-présidents.
Le
président-sénateur Rome qui, contrairement aux autres parlementaires
socialistes de l'Oise et aux engagements du parti, avait décidé de continuer à
cumuler les fonctions sous prétexte d'une plus grande efficacité électorale
n'arrive qu'en troisième position dans son canton et pourrait perdre son mandat
dimanche prochain.
Ce
résultat est d'abord le produit d'une politique nationale désastreuse, qui
tourne le dos aux engagements des socialistes pris devant les électeurs en
2012. L'Oise n'est pas épargnée par un recul national de la gauche, et par la
montée de l'extrême-droite, mais cette tendance est ici amplifiée.
Elle est
aussi le résultat d'une façon de faire de la politique dont plus personne ne
veut. Le fonctionnement clanique, la politique des « vieux mâles
dominants », des professionnels la politique n'ayant aucune expérience de
la vraie vie des salariés, la mise en avant des cumulards, maires,
parlementaires, conseillers généraux, présidents ou vice-présidents
d'intercommunalités, comme représentants de la gauche... tout cela pèse lourd
sur les résultats, alors même que le bilan effectif de la majorité sortante de
la collectivité territoriale est loin d'être mauvais !
C'est le
produit de la transformation de la fédération de l'Oise du Parti socialiste en
comité électoral, avec des instances vidées de leur contenu, au sein desquelles
on ne discute plus de politique, mais d'élections, tout en sachant qu'au final,
tout se décidait dans le bureau du sénateur-président.
C'est
l'effet d'une désunion de la gauche dont toutes les composantes portent la
responsabilité. Le Front de gauche, tout d'abord, qui tout en participant à la
majorité départementale, a choisi de ne pas présenter de candidatures communes.
Mais aussi le Parti socialiste, responsable de n'avoir pas mis en cohérence ses
discours sur l'unité et la pratique électorale lors des dernières municipales à
Beauvais, où la gauche, qui avait tous les sièges, est éliminée dès le premier
tour, responsable de n'avoir pas su tenir sa place de premier parti de gauche
en fédérant toutes les forces dans le bassin creillois.
Le temps
est désormais venu de la reconquête. L'espoir se porte sur tous ceux qui
seront, dimanche prochain, présents au second tour sous les couleurs de la
gauche et dont il faut assurer la victoire face à une majorité sarkozyste ou
bleue-brune, car la droite locale a une vieille tradition d'alliance de
troisième tour avec le FN.
Une
nouvelle génération d'hommes et de femmes peut changer les pratiques du parti
socialiste dans l'Oise.
La
première étape de ce renouveau nécessaire se déroulera dimanche 30 mars. La
seconde, et déterminante, sera celle du congrès national pour lequel les
militants du courant Maintenant la Gauche sont disponibles pour participer au
changement.
Herve
LE FIBLEC
(1) Herve LE FIBLEC est membre du conseil
fédéral du PS de l'Oise. Il est responsable et animateur du courant "Maintenant
la Gauche".
HLF pense
pouvoir faire bouger les choses de l'intérieur... nous on a renoncé il y a
belle lurette. Mais peut-être que quand la vieille bande de cumulards accros au
pouvoir aura été mise à la retraite forcée, on pourra reconstruire quelque
chose...
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