"Quand Marine monte, j' vote à droite, à droite,

Pour qu'elle r'descend, j'vote Bertrand "

(hymne du PS, 2015. Pcc Cuvelier-de Saintignon)

vendredi 11 décembre 2015


Amis socialistes qui allez voter à droite dimanche, je vous le dis : vous n’en avez pas fini.


Une amie parisienne me charrie : « Je crois que je vais voter Pécresse pour faire barrage à Bartolone... »
On a bien ri.  On venait d’entendre ledit Barto en meeting flinguer à tout va la Pécresse, l’affreuse raciste pire que Jean-Marie, avec la grâce que les media n’ont pas manqué de relever... Il l’a notamment accusée de faire la "danse du ventre aux électeurs du FN à grand coup de race blanche"...

« Si on t’écoute, me dit-elle, en Île-de-France, Pécresse et Wallerand de Saint-Just (c’est le vrai nom du FN local) c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Soit. Mais en Nord-Pas-de-Picardie, Xavier Bertrand serait un vrai républicain bon teint seul face à la Marine, et en PACA Estrosi le dernier rempart face au lepénisme rampant ? Tu as la mémoire courte... »

Sortir de ce débat abscons, régler cette question abstruse, nous amènerait à dimanche soir, et du coup le problème aura été tranché : on n’aura pas voté.
Ainsi, on n’aura (évidemment) pas voté FN, parce que si l'establishment, le système nous sort par les yeux on sait d’où on vient. De même on n’aura pas voté à droite, déjà qu’en 2002 on l’avait pas fait, c’est pas pour commencer maintenant. Et enfin on n’aura pas eu à voter PS, et par là cautionné l'équipe de nuls qui nous gouvernent avec les résultats pourris que l’on sait. D’autres le feront : deux fois cocus. A ce niveau de la compète, c’est du masochisme. Amis de gauche, ce tube de vaseline est pour vous.

Le front républicain qui vise le FN le renforce, même si aucune région ne tombe dimanche dans son escarcelle. Trop facile, pour la Marine et sa bande, de dénoncer ensuite un establishment véreux et menteur, accroché à ses prébendes : "Ils sont tous pourris et incapables, c’est l’UMPS, voilà des décennies qu’ils ne font rien pour vous." 
Afficher ce consensus entre la droite et la gauche sent la capitulation, la fin du cycle. Quand on en arrive là, les discours sur les "valeurs", les appels à l’histoire, à la nation, la Marseillaise et tout le toutim ne parlent plus. La bataille des idées est perdue. L’abstention frappe la gauche qui se divise et n’a que ses yeux pour pleurer. Impossible de faire reculer le FN, tout lui profite. Et il sait, lui, trouver un bouc-émissaire simple : c’est la faute aux immigrés, pas à la finance...

Cynisme et Duplicité sont les deux mamelles de la Hollandie.
Hollande et Valls sont en train cyniquement de réussir leur coup, sans avoir besoin de beaucoup se mouiller : faire de la question du front républicain contre le FN le fait clivant de la vie politique.  La première partie est gagnée : le FN est incontournable, et la « gauche de la gauche », cette auberge espagnole aux intérêts électoraux fluctuants, n’existe pas.
Le second étage est en marche : casser la droite. On l’a vu, des voix déjà s’élèvent à droite contre le « ni-ni » imposé par Sarkozy, et les comptes vont se régler à l’ex-UMP.  Entre un PS qui n’a plus rien de socialiste et cette droite qui ne renvoie pas PS et FN dos à dos, les convergences s’imposeront. La constitution d’un marais centriste, libéral, européiste et pro-américain,  qui durera bien le temps que la droite mettra à faire son programme commun avec le FN. Pour Hollande puis Valls, c’est un sursis assuré. Après eux, le déluge...

FFQ

vendredi 4 décembre 2015


Abstension, piège à cons ?
« Si voter servait à quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit » disait malicieusement Coluche. Il ne se trompait pas de beaucoup : les grands de ce monde s’asseyent sur le résultat du vote quand ça les arrange (référendum sur le traité européen) et ne tiennent que rarement les promesses grâce auxquelles ils se font élire (Hollande champion toutes catégories).
Ayant donc juré qu’on ne m’y reprendrait plus, je m’étais promis de ne plus me prêter à ces mascarades électorales, souhaitant par mon abstention signifier mon rejet, mon dégoût pour ce système dévoyé (tout comme une majorité de Français avec moi). Mais il y a le feu... alors je choisis de voter à gauche... Pour la liste du Rassemblement (Parti de Gauche, associé aux écolos non vendus et à quelques autres officines comme Nouvelle donne ou la Nouvelle Gauche Socialiste).
 
Et le PS, alors ?
Pierre de Saintignon, candidat du Parti Socialiste, n’est pas un mauvais bougre, loin de là. On ne peut pas en dire autant des incontournables apparatchiks candidats avec lui, Boistard dans la Somme, Lejeune dans l’Oise, sans parler de l’inénarable ex-ministre Cuvelier qui combat le FN en poussant la chansonnette : « Quand le Pen Monte, j’ai honte !... » etc. 
Honte sur lui, d’abord.
Foin des candidats ! Pour les citoyens se reconnaissant dans les valeurs de la gauche, les valeurs de progrès social, démocratique et écologiste, voter Pierre de Saintignon c’est donner sa voix au représentant local de la politique gouvernementale, c’est la liste d’un gouvernement de reniement et de mensonge, d’impuissance et d’incompétence. 

Le 6 décembre au soir, le FN sera vraisemblablement loin devant la liste de droite et encore plus loin devant celle du PS, dont tout laisse à penser qu’elle sera 3ème. Dès lors, une triangulaire assurant la victoire du FN, il ne reste que 3 possibilités pour éviter le cauchemar.
1- La Fusion Droite-PS, évoquée par Valls et quelques autres, dont la droite a clairement dit qu’elle ne voulait pas en entendre parler, et qui de plus semble électoralement hasardeuse... trop de déperdition... record d’abstentions assuré
2- La liste du PS, arrivée 3ème, se retire, et cela rend possible la défaite de Marine LePen. Possible, mais pas certaine, nombre d’électeurs de gauche refusant de voter à droite.
Cette hypothèse vient buter sur le fait que le PS, qui a des veilles habitudes de colonisateur,  fera sans doute valoir que le total des voix de gauche est supérieur à celui de le liste de droite... et qu’en conséquence...c’est la liste de droite qui devrait se retirer.
3- La liste de droite se retire... scénario invraisemblable, surtout si elle est arrivée en 2è position. Et électoralement apparemment inefficace, nombre d’électeurs de droite préférant voter FN que PS.

Un joyeux bordel.
Les socialistes ne sont pas d’accord entre eux : alors que Valls prônait un retrait des listes PS au deuxième tour dans les régions menacées par le FN, la tête de liste du PS dans l’Oise, Béatrice Lejeune, éternelle apparatchik de la politique isarienne accrochée à son petit pouvoir et aux prébendes qui vont avec, déclarait: « le front républicain est un attrape-nigaud ! ...On ne doit pas laisser une grande région sans élus socialistes. » ...
Et pourquoi non, s’il vous plait ? 

Heureusement, son avis n’a aucune importance, et personne n’en tiendra compte : d’abord, au final, c’est Pierre de Saintignon, tête de liste régionale, et lui seul, qui factuellement déposera ou non la liste au deuxième tour. Rappelons que c’est un proche de Martine Aubry, maire de Lille, laquelle n’a certainement pas envie de voir Marine Le Pen diriger sa région.
Nul doute, d’autre part, que Solférino, Matignon et l’Élysée auront plus qu’un mot à dire. Si on lui demande avec force, De Saintignon se fera Hara-kiri. N’est pas Gewerc qui veut. Tout dépendra de la carotte.  
Il ressort de cela que le 6 décembre au soir le PS laissera ses électeurs dupés... simple question d’habitude... 

Fred FILLION-Q

vendredi 16 octobre 2015



Edito : La honte !

Valls le nain de larbin et sa bande de valets de la finance font arrêter des salariés chez eux au petit matin et communiquent à tout va sur cette arrestation, comme s'il s'agissait de terroristes ou de criminels. On n’a pas souvenir de pareil traitement pour son pote Cahuzac, pour les multirécidivistes Cambadélis ou Harlem Désir, pour un fraudeur fiscal ou un patron voyou.

Hollande, Valls et leur bande sont des traîtres cyniques
C’est sans parler du voyage d’affaires chez les émirs et les rois du pétrole de nos représentants de commerce vendeurs d’engins de mort... Ils sont con-tents... c’est bon pour la Vranze ! Cocorico ! C’est la seule chose qu’ils sachent faire : vendre et se vendre. Pour le reste, c’est une bande de branquignols incompétents qui mènent une politique débile pour laquelle ils n’ont même pas été élus... c’est à se les mordre !

Le chômage continue d’augmenter, cela fait plus de trois ans qu’ils sont aux manettes, et tout ce qu’ils sont capables de faire, c’est de nous asséner que « la politique menée va porter ses fruits »... Un avenir tellement radieux que le ministre du chômage a préféré déserter en rase campagne.
Les masques tombent : pour eux, le chômage, c’est une courbe. Les gens qui souffrent, ceux qui perdent leur boulot, qui sont obligés de vendre leurs baraques, ceux qui dorment dans leur bagnole ou sur des cartons dans les halls d’immeubles, les sans dents, ils s’en foutent. Pire : s’ils s’avisent de la ramener, on leur envoie les flics à l’aube.

La coupe était pleine. Elle déborde. Une chose est claire maintenant : plus jamais on ne votera pour ces salopards.
En 31, Aragon écrivait « Feu sur les ours savants de la social-démocratie ! ». L’Histoire ne se répète pas, elle bégaye. Alors, ici et maintenant ce serait plutôt : « Feu sur les chiens savants du social-libéralisme. » 

FredFQ
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Referendum-Gauche.com : l’autre référendum

Cambadélis trouve la gauche trop divisée et organise un mini référendum dont la question ressemble à : pour ou contre l’unité de la gauche et des écolos aux régionales ?

De quoi je me mêle?

Verrait-on Michel Onfray organiser un référendum au Vatican ? Stalinette Lejeune un référendum sur la démocratie interne ? Sarkozy s’inviter parmi les grands de ce monde ? Yves Rogne organiser un séminaire sur la modestie ?
Comme tout le monde s’en fout, même au PS, et que son référendum prend l’eau, Cambadélis a lancé une campagne de promotion par message vocal. Le message préenregistré du premier secrétaire du PS qui s'invite en numéro masqué sur les téléphones commence ainsi : « Bonjour, c'est Jean-Christophe Cambadélis. Je viens te parler de notre référendum. [...] L'enjeu, tu le connais : l'extrême droite veut remettre en cause la République », enchaîne Camba, qui joue les VRP : « Tout est prêt, tracts, affiches, sites... Je compte sur toi. »
« Au départ, ça surprend, j'ai cru à une blague », rigolé-je après avoir écouté le message d'une minute jusqu'au bout... «  C'est un message from Mars, on n'est pas des gosses ! Et puis les socs ont plus rien d’autre à dire qu’à agiter l’épouvantail du FN... leur fond de commerce.»

D’où l’autre référendum, organisé par de mauvais esprits, qui lancent, pour la même date, du 16 au 18 octobre : Votons pour une politique de gauche qui respecte ses engagements car c'est le meilleur rempart contre une droite qui veut défaire la solidarité et une extrême droite qui veut défaire la République.
Chiche !

Tout ça n’évitera pas la branlée généralisée aux prochaines régionales,
en PACA et en Nord-Pas-de-Picardie où la liste PS n’aura d’autre choix que de se retirer purement et simplement entre les deux tours pour éviter la victoire de MLP... Il n’y aurait alors pas un de seul élu PS au conseil régional... dur ! dur ! pour les apparatchicks professionnels de la politique qui tirent ces listes... vers le bas.
Hollande 2017

Au sortir des régionales, et après la perte des municipales, du Sénat et des départementales, Hollande alors ne vaudra pas cher mais, redoutable tacticien, il lui restera un moyen de s’en tirer : dissolution de l’Assemblée, élections législatives anticipées qui seront pour les socialistes pires que 1993, mais il s’en fout et est prêt à sacrifier ses camarades, cohabitation dans la foulée, avec un an de bordel assuré derrière et de chicayas à droite qui peuvent  lui sauver la mise avant la présidentielle en 2017. C’est ça ou une bonne guerre. Ou alors il épouse Julie G.
Vous marrez pas, il est prêt à tout.

 FredFQ

mercredi 16 septembre 2015



Former des alliances gauche/droite au second tour des élections régionales pour contrer la percée du Front national : voilà la proposition faite par un ministre «influent», mais qui souhaite rester anonyme, auprès de France Info, lundi dernier.
Cambadélis ne cache pas son exaspération. Il faut dire que cette sortie va à rebours des efforts du premier secrétaire du PS pour recoller les morceaux avec les alliés traditionnels du parti.
Envisager dès maintenant des alliances avec la droite donne, de plus, du crédit à l'idée d'une défaite annoncée. Gérald Darmanin, le M. Elections des Républicains, ne s'y est pas trompé. «C'est la panique, ils ont déjà perdu», raille-t-il, avant de balancer un nom : «Tout le monde sait que c'est sans doute Patrick Kanner le ministre influent qui parle contre Pierre de Saintignon (le candidat du PS à la présidence de notre région Nord-Pas-de-Calais-Picardie).» 
Conclusion de François Lamy, député PS proche de Martine Aubry : «Ce ministre influent et anonyme a perdu une occasion de se taire. Pas d'alliance contre nature.»
Au PS, tout le monde n'est pas de cet avis. Député de Paris et membre du pôle des Réformateurs, Christophe Caresche juge, au micro de France Info, que «si au soir du premier tour, on constate qu'il y a dans un certain nombre de régions un risque sérieux que le Front national l'emporte il faut envisager cette hypothèse (NDLR : d'une fusion des listes PS/LR)».
En Picardie, on voit bien comment le Front National, emmené par Marine Le Pen, finira selon toute vraisemblance la course en tête, suivi par les prétendus républicains emmenés par Xavier Bertrand.
La liste du parti prétendument socialiste emmenée par Pierre de Santignon, chahuté par quelques hiérarques socialistes du coin, isolée, avec pour seuls alliés l’inexistant MUP de Robert Hue et un PRG croupion, auxquels on n’aura donné aucune place éligible, peut dans le meilleur des cas finir en troisième position... et cette hypothèse n’est même pas certaine.
Se posera alors pour nos prétendus socialistes la question de vérité : tenter un rabibochage de dernière minute avec le front de gauche et les écolos qui leur auront tapé dessus tout au long de la campagne, ce qui ne change rien au risque FN, ou retirer purement et simplement leur liste et appeler à voter UMP-Les Républicains pour ne pas assumer le risque de donner la région à Marine Le Pen. Ce qui veut dire accepter de n’avoir aucun élu pour les cinq ans à venir dans la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais Picardie... On voit mal les Lejeune, Boitard et autres apparatchicks se faire hara-kiri.
Dernière hypothèse, et on revient aux propos du début : fusionner avec la liste des Républicains... si ils veulent bien d’eux.
Décidément, aucune raison de voir la vie en rose !
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République exemplaire ou République des copains ?

Hollande distribue des fromages de la République à ses copains et ses fidèles : depuis 2012, la liste est longue des nominations qui font tâche dans l’état impartial promis par l'alors candidat : 
la Verte Dominique Voynet a ainsi été nommée à l'Igas, 
l'ex-maire PS Adeline Hazan contrôleur général des prisons, 
l'ex-ministre Dominique Bertinotti au Conseil d'Etat, 
la chiraquienne Brigitte Girardin (qui a voté Hollande en 2012) à la Cour des comptes,
Marie-Arlette Carlotti au Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées,
François Brottes à Réseau de transport d’électricité, 
Pierre-René Lemas (ancien secrétaire général), à la tête de la Caisse des dépôts.
Christophe Chantepy, ancien dircab de Jean-Marc Ayrault à Matignon et proche de Ségolène Royal, bombardé dans la torpeur de l'été ambassadeur de France en Grèce. 
Manuel Valls, lui, a obtenu que deux proches conseillers, Sébastien Gros et Christian Gravel, soient nommés préfets hors cadre (sans affectation mais avec statut garanti dans la fonction publique).
Sans oublier Agnès Saal, patronne de l'INA évincée pour ses notes de taxi gratinées... et pourtant réintégrée au ministère de la Culture.
Un cadre du PS abonde, sans rire : « N'oubliez pas qu'il y a eu un gros plan social avec les élections municipales et départementales, et qu'il va falloir préparer celui de la présidentielle ! »
PS- Le patron de Qatar Airways, Akbar al-Baker, a reçu la médaille d'officier de la légion d'honneur des mains du président de la République. A gerber !